Comprendre l’indice de fréquentation hôtelière en 5 minutes
Vous vous êtes déjà demandé comment les hôtels arrivent à prédire leurs taux de remplissage et ajuster leurs prix ? L’indice de fréquentation hôtelière est censé être LA métrique qui permet de tout comprendre. Sauf que comme d’habitude, c’est un peu plus compliqué que ça.
Le calcul qui rend fou
Commençons par le plus ennuyeux : le calcul. En théorie, c’est simple : on prend le nombre de chambres occupées, on divise par le nombre total de chambres, et hop, on a un pourcentage. Sauf que dans la vraie vie, c’est plus compliqué que ça.
💡 Astuce : Pour un calcul plus précis, pensez à exclure les chambres en rénovation du nombre total de chambres disponibles.
D’abord parce que les hôtels ne déclarent pas tous leurs chiffres de la même façon. Certains comptent les « no-show » (ces clients qui réservent mais ne viennent pas), d’autres non. Et ne parlons même pas des chambres en « maintenance » qui sortent mystérieusement du calcul.
La data, cette fausse amie
Vous pensez que les systèmes de réservation centralisés donnent des chiffres fiables ? Entre les réservations en double, les annulations de dernière minute et les « surbookings » volontaires, les données ressemblent plus à une partie de Tetris qu’à des statistiques sérieuses.
Type de données | Fiabilité | Impact sur l’indice |
---|---|---|
Réservations directes | Haute | Fort |
Réservations en ligne | Moyenne | Moyen |
No-shows | Basse | Faible |
Les variations qui donnent le tournis
Et puis il y a les variations saisonnières. L’été, tout le monde veut aller à la plage. L’hiver, c’est la montagne. Pendant les vacances scolaires, c’est la folie partout. Et quand il y a un salon professionnel, les prix explosent.
Pro tip : Les meilleurs tarifs se trouvent généralement en période creuse, entre septembre et novembre, hors vacances scolaires.
L’argent, le nerf de la guerre
Parce qu’au final, c’est bien de ça qu’il s’agit : combien on peut faire payer la chambre. Les hôteliers utilisent ces indices pour optimiser leurs tarifs comme des traders. Plus la demande est forte, plus les prix montent. C’est le fameux « yield management » dont tout le monde parle sans vraiment comprendre.
Les institutions s’en mêlent
Et comme si ce n’était pas assez complexe, les organismes publics s’en servent pour leurs politiques touristiques. « On va développer l’attractivité du territoire », qu’ils disent. En pratique, ça veut surtout dire « on va essayer de remplir les hôtels hors saison ».
En conclusion, l’indice de fréquentation hôtelière, c’est un peu comme la météo : tout le monde en parle, personne ne comprend vraiment comment c’est calculé, mais on continue à s’en servir faute de mieux.
Vous voulez mon avis ? Concentrez-vous plutôt sur le RevPAR (revenu par chambre disponible). C’est plus simple et ça dit vraiment si l’hôtel gagne de l’argent ou non. Le reste, c’est de la poudre aux yeux pour impressionner les banquiers.