Le RevPAR : l’indicateur qui fait trembler les hôteliers
Vous connaissez certainement le RevPAR si vous êtes dans l’hôtellerie. Cet indicateur, qui signifie « Revenue Per Available Room » (revenu par chambre disponible), est devenu une véritable obsession pour les professionnels du secteur. Et pour cause : c’est lui qui détermine si votre établissement performe ou pas.
Mais arrêtons un instant les belles présentations marketing. Le RevPAR, c’est tout simplement la multiplication de votre taux d’occupation par votre prix moyen. Ou si vous préférez, vos revenus totaux divisés par le nombre de chambres disponibles.
Pro tip : Le RevPAR est un indicateur essentiel mais ne doit pas être le seul critère d’évaluation de la santé financière de votre établissement.
Les composantes du RevPAR : un jeu d’équilibriste
Vous avez deux leviers principaux pour jouer sur votre RevPAR : le taux d’occupation et le prix moyen (qu’on appelle aussi ADR dans le jargon).
Le taux d’occupation : remplir sans se vider
Remplir ses chambres, ça paraît simple sur le papier. Baissez les prix et hop, tout le monde se rue chez vous. Sauf que… ce n’est pas vraiment l’objectif. Un hôtel plein à 50€ la nuit peut générer moins de revenus qu’un hôtel à moitié plein à 120€.
Catégorie d’hôtel | RevPAR moyen |
---|---|
Économique | 30-50€ |
Milieu de gamme | 70-120€ |
Luxe | 200€ et plus |
Le prix moyen : la course sans fin
L’ADR, c’est votre prix moyen. Et là encore, c’est un exercice d’équilibriste. Trop haut, vos clients fuient. Trop bas, vous perdez en rentabilité.
💡 Astuce : Surveillez régulièrement les prix de vos concurrents directs pour ajuster votre stratégie tarifaire tout en maintenant votre positionnement.
Les stratégies qui marchent vraiment
Voici les leviers essentiels pour optimiser votre RevPAR :
- Arrêtez de brader vos chambres sur Booking et compagnie quand vous pouvez vendre en direct
- Formez votre équipe à vendre mieux, pas juste à vendre plus
- Investissez dans votre produit plutôt que dans des outils marketing hors de prix
- Gardez un œil sur vos charges, elles ont tendance à grimper plus vite que vos revenus
Le vrai secret ? C’est de ne pas devenir obsédé par cet indicateur au point d’en oublier l’essentiel : la satisfaction client et la rentabilité globale. Parce qu’au bout du compte, ce n’est pas votre RevPAR qui paiera vos factures, mais bien votre trésorerie.